mercredi 21 septembre 2016

Les héros qui prennent leur propre destin en mains


Cakravartin, Musée Guimet

« Hercule, quoi qu’on en ait dit, n’est pas un petit prince grec fameux par des aventures romanesques, revêtues du merveilleux de la poésie, et chantées d’âge en âge par les hommes qui ont suivi les siècles héroïques. Il est l’astre puissant qui anime et qui féconde l’Univers ; celui dont la divinité a été partout honorée par des temples et des autels, et consacrée dans les chants religieux de tous les peuples. Depuis Méroé en Éthiopie, et Thèbes dans la haute Égypte, jusqu’aux îles britanniques et aux glaces de la Scythie ; depuis l’ancienne Trapobane et Palibothra dans l’Inde, jusqu’à Cadix et aux bords de l’Océan atlantique ; depuis les forêts de Germanie, jusqu’aux sables brûlants de la Libye, partout où l’on éprouva les bienfaits du Soleil, là on trouve le culte d’Hercule établi ; partout on chante les exploits glorieux de ce dieu invincible, qui ne s’est montré à l’homme que pour le délivrer de ses maux, et pour purger la Terre de monstres, et surtout de tyrans, qu’on peut mettre au nombre des plus grands fléaux qu’ait à redouter notre faiblesse. Bien des siècles avant l’époque où l’on fait vivre le fils d’Alcmène ou le prétendu héros de Tirynthe, l’Égypte et la Phénicie, qui certainement n’empruntèrent pas leurs dieux de la Grèce, avaient élevé des temples au Soleil sous le nom d’Hercule, et en avaient porté le culte dans l’île de Thase et à Cadix, où l’on avait aussi consacré un temple à l’année et aux mois qui la divisent en douze parties, c’est-à-dire, aux douze travaux ou aux douze victoires qui conduisirent Hercule à l’immortalité. »
(Charles-François Dupuis, Abrégé de l’origine de tous les cultes, CHAPITRE V. Explication de l’Héracléide ou du Poème sacré, sur les douze mois et sur le Soleil honoré sous le nom d’Hercule)

« Héraclès », comme on nommera ici l’Homme Fort[1] par facilité ici, semble avoir des liens avec Bilgames le sumérien, Gilgamesh le mésopotamien, Melqart le phénicien, Hercule le romain, Vajrapāṇi le ghandarien... Chaque version du héros solaire a ses caractéristiques propres et peut en emprunter à d’autres héros, voire des dieux, mais en essence, il s’agit ici de héros solaires. Le terme avait été défini par Mircéa Eliade dans son Traité d'histoire des religions (Chapitre III. - Le Soleil et les cultes solaires), mais il fut déjà utilisé par Charles-François Dupuis[2].

La légende ou l’épopée la plus ancienne[3] de notre liste est celle du mésopotamien Gilgamesh (IIIème millénaire av. JC). Gilgamesh, le roi d’Uruk, est le fils de Lugulbanda et de Ninsuna « la Buflesse ». Gilgamesh était « humain pour un tiers et divin aux deux tiers »[4]. Son admission, en l’état, au cercle des dieux immortels pose donc problème, et nous avons là sans doute la clé du phénomène du héros. Le héros est un dieu potentiel, un dieu en devenir. Il pourrait théoriquement faillir ou réussir, mais s’il réussit, il est un héros et sera divinisé. Ce sera le cas pour Héraclès, mais ce n’est pas ce qui arriva à Gilgamesh et Enkidu.

Il semblerait d’ailleurs que la légende d’Héraclès, l’Héracléide (Ἡράκλεια), compilée par Pisandre de Rhodes (645-590 av. JC), (selon Clément d’Alexandrie, possiblement inspiré par la version de Pisine de Lindos, Rhodes), introduit des nouveautés comme par exemple les douze travaux et l’attribut emblématique d’Héraclès : la massue. Les douze travaux et la massue seraient donc des inventions grecques. Selon Dumézil, l’apogée d’Héraclès serait aussi « propre au grecs »[5]. Les exploits de Gilgamesh et d’Enkidu se limitent à la destruction de Humbaba et du Taureau céleste. Suite à ces exploits, la mort d’Enkidu et la quête de l’immortalité de Gilgamesh, on pourrait considérer que le véritable et dernier exploit de Gilgamesh est d’être un bon roi (voir la dernière tablette).

L’épopée de Gilgamesh présente un plérôme, un conseil des dieux, sous la direction d’Anu, le dieu suprême. Ce conseil est convoqué suite à la méconduite du roi Gilgamesh. Il est décidé de créer un double parfait de Gilgamesh, pour le sauver de lui-même, sauver sa parcelle divine. Ce double sera l’homme sauvage Enkidu, créé à partir de l’argile et élevé par des animaux sauvages. Enkidu, l’inné, sera le double de Gilgamesh, l’acquis, « nature versus nurture ».

C’est Enkidu qui tirera Gilgamesh de sa débauche et en fera un vrai héros. Mais seulement après que Gilgamesh ait d’abord tenté de débaucher/civiliser Enkidu, en lui envoyant une prêtresse d’Ishtar/courtisane pour l’initier à l’art d’aimer. Il est séduit et l’accompagne à la ville, en abandonnant les plaines et les animaux. C’est à Uruk où il rencontre Gilgamesh, se bat avec lui et devient ami. L’épopée précise[6] que Gilgamesh et Enkidu sont sous la protection du dieu soleil Shamash, dont ils font le culte[7] et vers qui ils se tournent quand ils sont en difficulté. L’épopée, par la bouche de Ninsuna la mère de Gilgamesh, explique qu’Enkidu est une « étoile tombée du ciel, ton alter égo/L’essence du dieu du firmament. »[8]

L’amitié scellée, Gilgamesh se sent pousser des ailes.
« Pour quoi crois-tu que les hommes naissent ?
Leur ambition est-elle de demeurer inactifs ?
Non, bien sûr !
Montrons qui nous sommes
Et allons au-devant de notre destinée !
»[9]
L’immortalité recherchée par les héros est le souvenir de leur vie héroïque.
« Si je meurs, mon nom, lui, vivra à jamais,
Et la postérité se souviendra de moi
Comme du héros qui est tombé
Dans sa lutte contre Humbaba
. »[10]
« Je vais faire de mon nom un souvenir immortel ! »[11]
Après avoir triomphé sur Humbaba, les amis retournent à la Uruk, où la déesse Ishtar propose à Gilgamesh de la prendre pour femme, mais Gilgamesh refuse. Furieuse, elle convainc son père Anu d’envoyer le taureau céleste sur la terre d’Uruk. Les deux amis l’abattent et Enkidu défie Ishtar. Un conseil de dieux est tenu à cause du meurtre d’Humbaba et du taureau céleste. Un des deux amis doit mourir et ce sera Enkidu. Enkidu se lamente, maudit le jour où il est devenu civilisé et se révolte contre les dieux[12].
« Ô porte [du temple d’Enlil à Nippur qu’Enkidu avait construite], si seulement j’avais pu déviner
Ce que tu me réservais en échange de mes égards,
Je t’aurais massacrée à coups de hache.
»
Le dieu soleil le console. Quand Enkidu meurt de maladie, toute la nature est en deuil. Gilgamesh reste auprès de son corps pendant sept nuits et six jours. C’est comme s’il est devenu Enkidu. Effrayé par sa mortalité, il renonce à ses fonctions et se met à la quête de l’immortalité.
« Je me laisserai pousser barbe et cheveux,
Je me revêtirai de la peau d’un félin
Et m’en irai errer au fin fond des steppes
. »[13]
La quête révèle quelques détails très intéressants. Le sage de longue vie Ziusudra fut le seul survivant du Grand Déluge, et connaît le secret de l’immortalité. C’est lui que Gilgamesh va chercher et qu’il trouvera au terme d’un long voyage initiatique. Mais le sage de l’immortalité lui enseigne la mortalité des humains.
« La vie des hommes est fragile, éphémère ;
Tel un vulgaire roseau,
Elle est vouée à être fauchée par le temps ;
Son sort la condamne à être implacablement brisée. »[14]
Sur l’insistance de Gilgamish, Ziusudra lui transmet néanmoins le secret d’Enkidu. Enkidu fut présent au conseil des dieux où l’on décida du Déluge. En transgressant la volonté des dieux, il donna à Ziusudra des instructions pour survivre au Déluge, en construisant un arc, à l’instar de celui de Noé. Le dieu soleil Shamash prévient Ziusudra du jour fatidique. Deux dieux de mèche avec des humains. Tout le monde périt, sauf Ziusudra et son arc. « Les dieux eux-mêmes furent épouvantés ».[15] Ishtar se lamente :
« Je me suis prononcée contre eux
à l’assemblée des dieux ?
Quel genre de folie s’est emparée de moi
Pour souhaiter un tel malheur ?
»[16]« Et les grands dieux pleurèrent avec elles »
Le Grand Déluge que l’on trouve dans de nombreux mythes, toutes civilisations confondues, semble avoir été un événement réel marquant, et qui avait peut-être sonné le glas de l’asservissement des hommes aux dieux et annoncé la naissance de l’idéal du héros, l’homme qui ne fait plus (uniquement) confiance aux dieux et va « au-devant de sa destinée » .

Dans l’épopée, les protagonistes se montrent critiques des dieux (Enlil, Ishtar etc.) et de leurs décisions à plusieurs reprises. Le dieu que Gilgamesh et Enkidu respectent cependant est le dieu soleil Shamash. Le sage Enki joue également un rôle positif. D’ailleurs le nom Enki-du signifie « création d’Enki ». Enkidu serait une sorte d’émanation (« étoile ») ou envoyé d’Enki. Enki semble être l’équivalent de Mercure. L’avatar Enki-du semble particulièrement hostile à Ishtar, et le dieu Enki transgresse les ordres des autres dieux en divulguant leurs secrets.

Georges Dumézil[17] distingue entre des « divinités sombres » et des « divinités claires ». On pourrait proposer qu’Enki et Shamash sont des « divinités claires », davantage engagés. Enlil, divinité plutôt sombre, rapproche à Shamash : « A force de te lever chaque jour au-dessus de leurs têtes, Tu es devenu un des leurs ! »[18] Le soleil et les héros solaires se soucient des terriens. Bien qu’il existe des versions sumériennes plus anciennes de Bilgames et son serviteur (sic) Enkidu, la forme de l’épopée comme une ensemble est babylonienne. Il y a des thèmes dans l’épopée (l’homme sauvage etc.) que l’on ne trouve pas dans les versions sumériennes.[19] L’épisode du Taureau céleste y figure cependant. Et c’est celle-ci qui nous intéresse ici, car Dupuis nous montre que le Taureau céleste correspond au septième mois, plus précisément au « Passage du Soleil au signe du verseau, et au lieu du Ciel où se trouvait tous les ans la pleine Lune, qui servait d’époque à la célébration des jeux Olympiques. Ce passage était marqué par le vautour, placé dans le Ciel à côté de la constellation qu’on nomme Prométhée, en même temps que le taureau céleste, appelé taureau de Pasiphaé et de Marathon, culminait au méridien, au coucher du cheval Arion ou de Pégase. »[20]
« C’est au lecteur à juger des rapports, et à voir jusqu’à quel point le poème [l’Héracléiade] et le calendrier s’accordent. Il nous suffit de dire que nous n’avons point interverti la série des douze travaux ; qu’elle est ici telle que la rapporte Diodore de Sicile. Quant aux tableaux célestes, chacun peut les vérifier avec une sphère, en faisant passer le colure des solstices par le Lion et le Verseau, et celui des équinoxes par le Taureau et le Scorpion, position qu’avait la sphère à l’époque où le Lion ouvrait l’année solsticiale, environ deux mille quatre cents ans avant notre ère. »
Or, quand Ishtar conduit le Taureau céleste vers Uruk pour punir Gilgamesh, les effets sont terribles. La canicule/sécheresse s’accompagne de tremblements de terre, suivi d’une période de famine de sept ans.
« A son premier mugissement
La terre s’ouvrit,
Avalant cent, deux cents, puis trois cents hommes.
A son second mugissement
Une deuxième crevasse se créa,
Dans laquelle tombèrent
Cent, deux cents, puis trois cents hommes
. »[21]
Un troisième beuglement faillit emporter Enkidu, mais les deux amis viennent au bout du Taureau céleste. La discussion au conseil divin avant l’envoi du Taureau céleste montre que celui-ci amènera une famine de sept ans. La décision revient à provoquer une famine de sept ans sur tout un peuple, pour punir son roi. Il est néanmoins concédé à Ishtar de mener au bout son projet.

Devant les horreurs causées par le Déluge, le conseil des dieux montre certains regrets. Néanmoins, il est concédé à Ishtar d’envoyer le Taureau céleste, ce qui cause de nouveau de nombreuses pertes humaines. Ce sont Gilgamesh et Enkidu qui mettent fin à ce projet. Mais pour le conseil des dieux ils sont coupables de l’assassinat de Humbaba et du Taureau céleste, qui furent aux ordres des dieux. L’épopée de Gilgamesh fait aussi apparaître un début de scission parmi les dieux (polythéistes « sombres ») préfigurant peut-être les réformes de Zoroastre et le monothéisme. Shamash (le soleil) et Enki prennent parti pour les humains et soutiennent des héros solaires dans leurs projets.

D’autres signaux de rébellion dans l’épopée. Le « mauvais comportement » du roi Gilgamesh, utilisant son droit de cuissage, serait conforme aux volontés d’Ishtar dont on faisait le culte dans l’Eanna. Il aurait pu s’inscrire dans ce culte, voire dépasser ses pouvoirs dans celui-ci.
« Chaque année au nouvel an, le souverain était tenu « d’épouser » l’une des prêtresses d’Inanna, afin d’assurer la fertilité des terres et la fécondité des femelles. Ce fut sûrement tout d’abord un rite propre à Uruk, qui s’est ensuite généralisé vers la fin du IIIe millénaire.
Le roi remplace le dieu Dumuzi du mythe, et l’union avec la prêtresse (hiérodule), représentante de la déesse, a lieu dans l’Eanna. Les festivités étaient très joyeuses et se déroulaient dans l’allégresse. » (Wikipedia)
Enkidu se manifeste/est envoyé pour arrêter la « méconduite ». En même temps, il est très hostile à Ishtar, à ses prêtresses, à son culte. Serait-il venu pour mettre fin à la domination d’Ishtar ? Initialement l’Eanna était dédié au dieu suprême Anu, c’est par la suite qu’Ishtar devint sa divinité principale.

Il ne faut pas non plus oublier l’opposition entre peuples « bergers » et « fermiers » en Mésopotamie.
« Inanna éconduit d’abord Dumuzi le berger[1], lui préférant son rival, le fermier Enkimdu, et il faut toute l’éloquence persuasive de son frère, le dieu-soleil Utu, et celle de Dumuzi, pour la faire changer d’avis. »[2]
-

Pourquoi mon intérêt pour les héros (solaires) et leurs épopées ? Ils sont à mon avis le signe d’un déplacement d’intérêt des dieux à l’homme et une certaine prise de distance des dieux. L’homme devient la mesure et prend sa destinée en mains, pas en totale indépendance des dieux, mais ce ne sont plus eux les dieux qui dictent la loi. Les héros sont ainsi les précurseurs des philosophes. D’Alexandre le Grand, qui prend pour modèle Achille et Héraclès, Conche dit :
« Le projet qui inspira son entreprise fut un projet philosophique, car il tendait à faire l’unité du genre humain, et à réaliser cet État universel dont Zénon, le fondateur de l’École stoïcienne, devait ensuite faire la théorie dans sa république ‘tant admirée’ »[22]
Alexandre le Grand est lui-même comme un héros solaire, mais qui va de l’ouest en est… Et en tant que héros solaire il émule le soleil.
« C’est sous le nom d’Hercule Astrochyton ou du dieu revêtu du manteau d’étoiles, que le poète Nonnus désigne le dieu Soleil, adoré par les Tyriens. Les épithètes de roi du Feu, de chef du Monde et des Astres, de nourricier des hommes, de Dieu, dont le disque lumineux roule éternellement autour de la Terre, et qui, faisant circuler à sa suite l’Année, fille du Temps et mère des douze Mois, ramène successivement les saisons qui se reproduisent, sont autant de traits qui nous feraient reconnaître le Soleil, quand bien même le poète n’aurait pas donné à son Hercule le nom d’ Hélios ou de Soleil. » (l'Abrégé de l'origine de tous les cultes, chapitre V, de Charles-François Dupuis)
On ne compte pas le nombre de rois qui ont tenté d’émuler les grands héros (solaires) et qui se sont fait représenter sur leurs monnaies etc. en tant que leurs héros. Les rois eux-mêmes se considèrent comme le représentant du dieu soleil, et plus tard de « Dieu » tout court, sur la terre. Comme le soleil « dont le disque lumineux roule éternellement autour de la Terre ». Le concept du cakravala cakravartin emprunte évidemment au même imaginaire.

***

[1] Expression de Dumézil, Mythe et épopée I, II et III

[2] « Dès l’instant que les hommes eurent donné une âme au Monde, et à chacune de ses parties la vie et l’intelligence ; dès qu’ils eurent placé des anges, des génies, des dieux dans chaque élément, dans chaque astre, et surtout dans l’astre bienfaisant qui vivifie toute la Nature, qui engendre les saisons, et qui dispense à la Terre cette chaleur active qui fait éclore tous les biens de son sein, et écarte les maux que le principe des ténèbres verse dans la matière, il n’y eut qu’un pas à faire pour mettre en action dans les poèmes sacrés toutes les intelligences répandues dans l’Univers ; pour leur donner un caractère et des mœurs analogues à leur nature, et pour en faire autant de personnages qui jouèrent chacun son rôle dans les fictions poétiques et dans les chants religieux, comme ils en jouaient un sur la brillante scène du Monde. De là sont nés les poèmes sur le Soleil, désigné sous le nom d’Hercule, de Bacchus, d’Osiris, de Thésée, de Jason, etc., tels que l’Héracléide, les Dionysiaques, la Théséide, les Argonautiques, poèmes dont les uns ont parvenus en totalité, les autres seulement en partie jusqu’à nous.

Il n’est pas un des héros de ces divers poèmes qu’on ne puisse rapporter au soleil, ni un de ces chants qui ne fasse partie des chants sur la nature, sur les cycles, sur les saisons et sur l’astre qui les engendre. Tel est le poème sur les douze mois, connu sous le nom de chants sur les douze travaux d’Hercule ou du Soleil solsticial. »
Abrégé de l’origine de tous les cultes/V

[3] En tant que composition, même si l’épopée est constituée de fragments plus anciens, y compros d’origine sumérienne.

[4] Une explication possible est que son père, le deuxième roi d’Uruk de la période postdiluvienne, était lui mi-humain et mi-divin.

[5] Georges Dumézil, Mythe et épopée I, II et III, p. 789

[6] Toutes les citations de l'épopée de Gilgamesh viennent de l'Epopée de Gilgamesh traduite par Jean Kardec, p.49

[7] p. 75

[8] p. 50

[9] p. 67

[10] p. 69

[11] p. 70

[12] p. 117

[13] p. 129

[14] p. 159

[15] p. 167

[16] p. 167

[17] Mythe et épopée II, L’enjeu du jeu des dieux : un héros, Quarto Gallimard, p. 791

[18] p. 116

[19] A. R. George-The Babylonian Gilgamesh Epic_ introduction, critical edition and cuneiform texts - Volume 1-Oxford University Press (2003). « Other episodes extant in Old Babylonian versions that seem not to have been adapted from Sumerian sources, as our knowledge of the corpus now stands, are stages in the taming of Enkidu: the seduction and civilizing by a woman, the dreams portending Enkidu’s coming, the combat between the two heroes. All of these arose from a need to transform the character of Enkidu from beloved servant to alter ego and may have been original inventions. Elsewhere in the extant Old Babylonian epic the dreams about Humbaba, the cursing of the prostitute, the tavern at the world’s end and the myth of the Stone Ones all have no parallel in Sumerian literature. Either they are also original inventions or we have yet to discover their sources. Some of these sources may have been Akkadian. »

[20] Abrégé, ch. V

[21] p. 108-109

[22] Pyrrhon ou l’apparence, Marcel Conche, p. 27

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